La lettre de L’Inshs N°37 / sept. 2015 Interview de Natacha Chetcuti-Osorovitz "Le lesbianisme et la nomination de soi"

Extrait :
Vous travaillez sur un champ peu exploité desétudes sociologiques : l’homosexualité féminine ou lesbianisme. Comment explique t-on qu’il s’agisse d’un champ d’études encore relativement méconnu ou en tout cas « à la traîne » par rapport aux travaux menés sur l’homosexualité masculine ?
Le champ académique qu’est celui des questions de genre et des sexualités n’a pas échappé aux normes sociales : il reste très « hétérocentré » et « masculino-centré ». On n’accorde peu ou pas d’intérêt aux recherches menées sur le lesbianisme. Cela a des répercussions diverses, notamment dans les recherches de financement ou dans les procédures de recrutement. Au niveau des financements, il est frappant de voir à quel point le champ de l’homosexualité masculine a été favorisé, dans une période où la prévention sida était au cœur des préoccupations sociales. Beau-coup de recherches ont été menées sur les questions de santé publique, d’épidémiologie, de pratiques et de comportements à risques…

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