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>> Le numéro 6 de la collection « Actes » de la MSH Paris-Saclay vient de paraître !

Sous la direction de Natacha Chetcuti-Osorovitz et Patricia Paperman

Les articles présentés dans cet ouvrage sont issus du séminaire Genre et monde carcéral. Perspectives éthiques et politiques qui s’est déroulé en 2017-2018 au laboratoire Institutions et Dynamiques de l’Économie et de la Société (IDHES) de l’École normale supérieure (ENS) Paris-Saclay, avec le soutien de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Paris-Saclay.

Les sciences humaines et sociales portent depuis plusieurs décennies une attention renouvelée à la prison, du fait de la place grandissante que cette institution occupe dans les discours politiques sécuritaires et dans l’économie des sociétés contemporaines. Mais cette attention s’est concentrée massivement sur le phénomène de la « sur-carcélisation » qui concerne principalement la population masculine. Cet ouvrage participe à un courant de recherche différent qui marque l’émergence et le développement de travaux sur les femmes en prison, en particulier en sociologie et en histoire, dans une perspective de genre. Il vise à faire apparaître et connaître ce que l’histoire, la criminologie et les sciences humaines ont longtemps laissé dans l’ombre au travers de processus d’invisibilisation, de marginalisation, ou encore des logiques de symétrisation et de différenciation vis-à-vis de l’incarcération des hommes.
Si les figures de femmes délictueuses ou criminelles ont toujours exercé une fascination sur l’imaginaire social, la connaissance des populations de femmes incarcérées, des régimes d’incarcération institués pour les redresser et les punir, ainsi que des conditions matérielles de vie en détention n’a pas pour autant été au centre des préoccupations des chercheurs et chercheuses spécialisées. Aujourd’hui, la violence des femmes constitue un domaine de recherche en pleine expansion grâce au développement des études féministes en sociologie et en criminologie. Les six contributions réunies dans cet ouvrage donnent un aperçu de sa richesse et de son caractère heuristique. À partir de quatre thématiques distinctes sur l’incarcération des femmes, elles soulèvent de façon convergente des questions épistémologiques et méthodologiques sur le positionnement de la démarche scientifique, sur un terrain qui interpelle la fonction de la recherche productrice de connaissances dans la cité.

Sommaire :
  • « Introduction » par Natacha Chetcuti-Osorovitz et Patricia Paperman
  • « La saillance variable du genre dans le monde carcéral : une perspective diachronique-comparative » par Manuela Ivone P. da Cunha
  • « Trajets d’auteures, trajets de peines : une contradiction carcérale. Récit de soi et dispositif de parcours d’exécution de peine de femmes incarcérées » par Natacha Chetcuti-Osorovitz
  • « Les biftons. L’incroyable corpus des prisonnières » par Philippe Artières
  • « Les femmes impliquées dans des violences sexuelles sur mineur·e·s : un terrain hors-norme, indicible et troublant » par Myriam Joël
  • « Hommes dangereux, femmes vulnérables ? Stéréotypes de genre et santé mentale en milieu carcéral » par Camille Lancelevée
  • « Le gouvernement de la maternité en prison. Le cas des quartiers mères-enfants » par Coline Cardi

>> Télécharger l’ouvrage gratuitement en pdf

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Maître de conférences en sociologie, HDR (Habilitée à diriger des recherches) — Département Sciences Humaines et Sociales.
Chercheure au laboratoire Institutions et Dynamiques Historiques de l’Economie et de la Société (IDHES- UMR 8533) de l’Ecole Normale Supérieure de Paris Saclay.