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L’influence des représentations genrées : de la qualification pénale à la vie en prison

Organisé par :
Natacha Chetcuti-Osorovitz. Maître de conférences en sociologie, HDR, Centrale Supélec,
IDHES ENS-Paris-Saclay (natacha.chetcuti-osorovitz@centralesupelec.fr)
Valérie Icard. Doctorante en science politique, CESDIP / Université de Paris-Saclay ;
Ingénieure d’études, CESDIP / INHESJ (valerie.icard@cesdip.fr)

Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay.
Le séminaire se déroulera cette année à la MSH Paris-Saclay. Des précisions sur le lieu et les
horaires seront données à la rentrée.

 

PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE :

Cette année, pour la quatrième édition du séminaire, nous avons choisi de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans » et sur les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. « La vie en prison [doit être] alignée aussi étroitement que possible sur les aspects positifs de la vie à l’extérieur de la prison», d’après la règle pénitentiaire européenne n° 5. Si cet objectif de normalisation carcérale
promeut une relative amélioration des conditions de vie en détention, il invite également à analyser l’institution carcérale en tenant compte de l’ordre social hors les murs. C’est toute
l’ambition des interventions présentées cette année.
Deux séances seront consacrées à l’influence des rapports sociaux de sexe sur le fonctionnement du système pénal, considéré au sens large (institutions policière et judiciaire, mais également institutions d’encadrement des jeunes). Il s’agira de mieux comprendre comment les normes de genre interviennent dans le traitement pénal contemporain et
dessinent les contours de la population incarcérée. Deux autres séances permettront d’analyser l’importation entre les murs de logiques venant de l’extérieur. On réfléchira ainsi à l’influence des codes de genre dans l’accompagnement culturel en prison. Nous nous intéresserons également à la façon dont l’introduction de logiques marchandes en prison conditionne le parcours matériel des femmes détenues. Enfin, le séminaire se clôturera sur une dernière séance portant sur les convergences et divisions entre les mouvements de lutte féministes et anti-carcéraux. Ici, encore, l’objectif sera d’interroger les liens qui se nouent (ou se dénouent) entre les actions protestataires collectives dans et hors les murs.

 

PROGRAMME DES SÉANCES :

Séance 1 : 7 décembre 2020. Système pénal et normes de genre : un traitement pénal genré ?
Véronique Le Goaziou, Sociologue – Chercheure associée au LAMES – Le traitement judiciaire des faits de viols.
Sandrine Pons, Historienne – Professeure certifiée et docteure en histoire FRAMESPA -Université Toulouse 2 – Des codes de loi, des codes du genre : hommes et femmes poursuivies pour homicide en Haute-Garonne (1864-1914).
Océane Pérona, Politiste – MCF – LAMES – Université Aix-Marseille – Le consentement sexuel saisi par les institutions pénales.

La séance aura lieu en visioconférence.

 

Séance 2 : 8 février 2021. Représentations genrées dans le contrôle et l’enfermement des jeunes
Véronique Blanchard, Historienne – Responsable du centre « Enfants en justice » de
l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) – Les adolescentes sous contrôle.
Yaëlle Amsellem-Mainguy, Sociologue – Chargée de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), chercheure associée au CERLIS et à l’INED – Sexualité, amour et norme de genre. Enquête sur la jeunesse incarcérée et son encadrement.
Mayette Viltard, Psychanalyste – Des vagabondes à la Jeune-Fille.

Séance 3 : 7 avril 2021. L’accompagnement culturel intra-muros : source d’émancipation ou reproduction des normes de genre ?
Sandrine Lanno, Metteure en scène – Directrice artistique de L’Indicible Compagnie –
Présentation du film Cinq Femmes (2018).
Laélia Veron, Linguiste – MCF en stylistique – POLEN – Université d’Orléans –
Enseigner en prison de femmes : retour réflexif sur une pratique professionnelle.
Audrey Chenu, Enseignante – Faire de la prison un espace de rencontre. L’écriture : une arme à partager.

Séance 4 : 10 mai 2021. Industrie de la punition et effets sur la vie matérielle des femmes en prison
Jackie Wang, Historienne et essayiste – Doctorante en African and African American studies – Radcliffe Institute for Advanced Study – The Carceral Laboratory: Risk Assessment and the Politics of Bail, 1898-1984 [Intervention par visio-conférence avec traduction simultanée].
Natacha Chetcuti-Osorovitz, Sociologue – MCF CentraleSupélec – IDHES ENS ParisSaclay – Industrie de la peine et parcours carcéral de femmes.

 

Séance 5 : 7 Juin 2021. Luttes anti-carcérales et luttes féministes : même combat ? Les mouvements de contestation dans et hors les murs

Jean Bérard, Historien – MCF – ENS Paris-Saclay – Institut des sciences sociales du politique – Les mouvements de contestation face au système pénal (1968-1983).
Antonin Bernanos, étudiant empêché en Master 2 de Sociologie – EHESS – Maintenir des études en résidence surveillée [intervention par visioconférence].
Joël Charbit, Sociologue – Docteur en sociologie – chercheur associé au CLERSE – Les grèves de prisonniers aux États-Unis et en France.
Ainhoa Ozaeta, étudiante empêchée en Master de Science politique – Université du Pays Basque – Pratiques féministes et vie carcérale [sous réserve].

 

Séminaire genre et monde carcéral – 2020/2021

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Maître de conférences en sociologie, HDR (Habilitée à diriger des recherches) — Département Sciences Humaines et Sociales.
Chercheure au laboratoire Institutions et Dynamiques Historiques de l’Economie et de la Société (IDHES- UMR 8533) de l’Ecole Normale Supérieure de Paris Saclay.